
Catherine ZARCATE, conte depuis 40 ans. Elle fait partie des conteurs de la « première génération » qui ont initié le renouveau du conte en France. Ses spectacles ont inauguré le conte pour adultes sous une forme philosophique. Elle conte également pour les enfants dès sept ans. Elle aime les vastes fresques autant que les récits intimistes et peut conter des nuits entières. Elle est connue comme une artiste aimant unir, dans chaque spectacle, la profondeur et l’humour.
Femme présente à son monde, elle interroge avec douceur notre relation à la vie, au féminin. Son travail, fondé dans le patrimoine mondial des contes, mythes et épopées, fait résonner leur dimension contemporaine et nous touche, ici et maintenant, dans notre humanité. Sensible à la nature et à la nécessité de s’y relier, elle oriente maintenant certains récits en ce sens.
Sur scène, elle s’accompagne d’une Tampoura. Base de la musique indienne, ce bourdon de quatre cordes crée une musique harmonique. La conteuse utilise cet instrument d’accompagnement comme une respiration..

Études/Métier antérieur/Vocation
Catherine Zarcate est née à Boulogne-sur seine (92) en 1952. En 1972, durant ses études de psychopathologie, elle découvre l’antipsychiatrie alors en plein essor. En 1974 elle est embauchée à temps plein – alors qu’elle poursuit ses études – dans un établissement accueillant des enfants psychotiques et mène là durant plusieurs années – entre autres activités – un atelier-contes régulier, accompagné d’un groupe de recherches théoriques. En 1979, lors d’une soirée organisée par Bruno de la Salle à Beaubourg, elle écoute cinq conteurs professionnels – les seuls de l’époque – et a l’intuition de sa vocation. Elle quitte son métier en 1981 et s’intègre au « renouveau du conte ».
Émerveillée par la richesse de cet art, Catherine ZARCATE découvre sur scène son sens de l’humour, sa liberté et la possibilité d’exprimer la profondeur humaine en une palette compète. Sa joie de conter est contagieuse, hier comme aujourd’hui et bien des jeunes conteurs, depuis plus de trois générations, ont eu le déclic en l’écoutant.
Formatrice
Son activité de formatrice est constante durant toute sa carrière (1979). Menant une recherche active sur le fond, depuis toujours passionnée par la transmission, elle organise des stages réguliers, collabore avec le CMLO (Centre Méditerranéen de Littérature Orale, Alès) dont elle est la « marraine » ; crée en 2004 une formation à l’art du conteur dans la nature « Contes et Nature: la nature humaine », en Drôme puis dans les Vosges. En 2015 elle crée l’Atelier annuel Atelier des Lents/ d’Élan, de niveau avancé et professionnel. Elle accompagne également des artistes professionnels en sessions individuelles et crée pour eux des formations sur mesure. En 2017 la Compagnie a été validée par loi qualité (Datadock) en tant qu’organisme formateur. Enfin, elle donne des conférences, et participe à des colloques.
Depuis 2012 elle publie des écrits de fonds, sur l’art du conteur, sous forme d’« éditos » dans sa lettre d’information mensuelle.
Auteure
Depuis 2000 elle adapte ses meilleurs contes en livres pour adultes et jeunesse (Seuil, Syros). Elle publie aussi des œuvres originales.
Sa formation
Elle axe ses recherches artistiques autour du travail vocal, en particulier le chant indien Dhrupad qui continue de l’inspirer. Elle pratique également avec le Roy Art Théâtre, l’équipe du Théâtre Nomade, les chanteuses Tamia, Claire de Wilfard, Ania, le groupe Sayat Nova.
Si elle s’essaie à divers arts et artisanats (rotin, poterie, sculpture sur terre, aquarelle, théâtre, calligraphie) c’est la danse qui renouvelle véritablement sa vie artistique. Elle rencontre des danseurs contemporains ou traditionnels, et partage des travaux, tant en ateliers que sur scène ou dans la nature. (Olivier Gelpe, Christine Burgos, Sylvain Prunenec, Claude Magne, Annie Rumani). En parallèle elle pratique le Qi Gong avec Karfung puis Marc Sokol.
A partir de 1997, elle approfondit durant plus de 16 ans son approche sensible de la nature dans le cadre des traditions orales vivantes brésiliennes. Elle en a tiré une méthode de travail à la fois poétique et sensible, qu’elle a transmis in situ lors des stages des Vosges et utilise toujours lors de ses formations.
Enfin elle a développé sa structure dans le cadre d’une formation à LA BELLE OUVRAGE (2011), et avait suivi, en 1998, une formation à la gestion d’une association culturelle à l’AGESSIF.
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